Le “Model Release” : pourquoi j’utilise toujours cette autorisation dans mes reportages photo
Quand on parle de reportage photo, une question revient souvent :
“Est-ce que vous demandez l’autorisation à chaque personne photographiée ?”
En pratique, ce serait impossible.
Lors d’un reportage, il peut y avoir des dizaines de personnes, parfois en mouvement, parfois de passage.
C’est là qu’intervient un document fondamental, encore peu connu du grand public : le model release.
Lors d’un reportage, il peut y avoir des dizaines de personnes, parfois en mouvement, parfois de passage.
C’est là qu’intervient un document fondamental, encore peu connu du grand public : le model release.
Qu’est-ce qu’un “model release” ?
Le model release (ou autorisation de diffusion d’images) est un document qui permet au photographe d’utiliser les images réalisées dans le cadre d’un contrat.
Il précise :
Il précise :
- qui donne l’autorisation,
- dans quel cadre les images peuvent être utilisées,
- et les limites éventuelles (ex : pas d’usage commercial, durée, supports…).
C’est une protection juridique à la fois pour le photographe et pour la structure photographiée (entreprise, association, institution).
Comment je l’applique dans mes reportages?
En tant que photographe reporter au Havre, je l’intègre systématiquement dans mes contrats.
Ce document est signé par le décideur - cela peut être :
Ce document est signé par le décideur - cela peut être :
- le dirigeant d’entreprise,
- le président d’association,
- ou le responsable du groupe concerné.
En signant, cette personne donne l’autorisation au nom de l’ensemble des participants présents lors du reportage.
C’est ce qu’on appelle une autorisation collective.
Pourquoi c’est indispensable?
Lors d’un reportage, on ne peut pas interrompre chaque moment pour demander individuellement :
- “Est-ce que je peux vous photographier ?”
- “Et publier cette image ?”
- “Et publier cette image ?”
Cela casserait complètement le rythme, l’authenticité et la spontanéité du reportage.
J’ai déjà vécu cette situation : certaines personnes acceptaient d’être prises en photo mais refusaient toute publication, d’autres ne voulaient pas apparaître du tout.
Résultat : un vrai casse-tête, des heures de tri, et une série presque inutilisable.
Résultat : un vrai casse-tête, des heures de tri, et une série presque inutilisable.
Depuis, j’ai fixé des limites claires :
Le model release est signé en amont par le responsable.
S’il y a un refus individuel, j’en tiens compte, dans la limite d’environ 10% des personnes présentes.
Au-delà, le reportage perdrait toute cohérence visuelle.
Au-delà, le reportage perdrait toute cohérence visuelle.
C’est une règle de bon sens, que j’explique toujours avec bienveillance et transparence.
Et si une personne ne souhaite vraiment pas apparaître ?
Je reste à l’écoute.
Si quelqu’un me signale qu’il ne veut absolument pas être identifiable sur les images, je fais le nécessaire :
Si quelqu’un me signale qu’il ne veut absolument pas être identifiable sur les images, je fais le nécessaire :
- soit je ne diffuse pas la photo,
- soit je choisis un angle ou un cadrage qui préserve son anonymat.
Mais dans un reportage collectif, il faut un équilibre entre liberté de création, respect des personnes et faisabilité du travail.
En conclusion
Le model release n’est pas une contrainte, c’est une garantie de clarté et de respect.
Il permet à chacun de savoir où vont les images, et pourquoi.
C’est aussi ce qui rend possible un travail fluide, humain et professionnel sur le terrain.
Il permet à chacun de savoir où vont les images, et pourquoi.
C’est aussi ce qui rend possible un travail fluide, humain et professionnel sur le terrain.