Photographier dans un studio de tatouage, c’est entrer dans un monde à part.
Un univers où le temps se resserre, où les gestes deviennent précis, presque silencieux, même lorsque la musique ou les discussions remplissent l’espace.
Que ce soit chez Frank Tatouage au Havre ou chez Krake Ink à Fleury-sur-Andelle, j’ai retrouvé cette même atmosphère singulière : un mélange de concentration, d’intimité et de confiance totale entre l’artiste et la personne qui se fait tatouer.
Mon rôle, dans ces environnements, est toujours le même :
me fondre dans le décor, laisser le geste exister, capter ce moment où la création prend vie.
me fondre dans le décor, laisser le geste exister, capter ce moment où la création prend vie.
Ce qui m’attire dans ces reportages :
- la minutie des mains, qui dessinent avant d’encrer,
- le silence complice entre le tatoueur et son client,
- la respiration du lieu, tantôt calme, tantôt électrique,
- la transformation, lente et presque méditative,
- la dimension artisanale, celle qu’on oublie souvent derrière le résultat final.
Le tatouage est un acte intime.
Il engage le corps, la douleur, le choix de porter quelque chose pour toujours.
Et moi, je suis là pour documenter ce moment, pas pour l’interrompre, pas pour le diriger.
Il engage le corps, la douleur, le choix de porter quelque chose pour toujours.
Et moi, je suis là pour documenter ce moment, pas pour l’interrompre, pas pour le diriger.
Dans mes images, je cherche ce qui se passe entre les lignes: le regard qui se concentre, la main qui tremble juste avant de se poser, l’aiguille qui commence son trajet, la peau qui accueille le dessin.
Chaque studio a sa propre énergie, mais tous partagent cette même essence: une création qui se vit en direct, sous mes yeux, sans mise en scène.
C’est cet univers que j’aime photographier: un espace où le geste est roi, où l’émotion circule, où la beauté se construit millimètre par millimètre.
Un univers brut, humain et profondément authentique.
Un univers brut, humain et profondément authentique.